Musique
Toutes les musiques
S’il est bien un domaine de la création artistique où la production mauricienne est abondante, c’est bien celui de la musique ! C’est qu’en plus de la musique classique, du jazz, du rock, du blues, de la pop, du reggae, de l’électro et de tous les autres genres « internationaux » (et même de l’opéra !), qui sont bien évidemment représentés sur l’île, il y a, ici, une musique « nationale » et une grande diversité de musiques « traditionnelles », c’est-à-dire liées aux traditions de chaque groupe ethnique…
Le paysage musical mauricien est donc particulièrement riche.
Le Conservatoire François Mitterrand forme, depuis plus de vingt ans, les musiciens locaux à la musique classique. Cette institution invite aussi régulièrement, de prestigieux orchestres étrangers à venir jouer à Maurice !
La scène pop-rock, encore balbutiante, voit émerger quelques groupes créatifs. Parmi ceux-là, Cross Breed Super Soul se détache nettement du lot. Leurs mélodies toniques, leurs arrangements toujours très bien finis et leur énergie sur scène leur confèrent une renommée qui commence à trouver un écho hors des limites étroites de leur île natale… !
Le jazz est largement dominé par un groupe associatif, l’Atelier Mo z’Art, qui a gagné le pari de « sauver » des jeunes en difficulté, par la musique. Ce groupe tourne aujourd’hui à travers toute l’île et propose un niveau technique surprenant…. Le saxophoniste Ernest Wiéhé, décédé il y a quelques années, a également beaucoup fait pour la diffusion du jazz à Maurice !
Le blues compte quelques adeptes, dont le guitariste Eric Triton. Ses accords, sobres, et ses textes précis, en Créole, lui valent une belle reconnaissance nationale…
L’influence reggae est, évidemment, très forte ! On ne compte plus, sur le territoire mauricien (Rodrigues et Agaléga comprises) les émules de Bob Marley. La dernière décennie a été marquée par lessor du Raga et l’avènement de groupes tels que OSB et Blackayo.
Le Séga
Dans la culture musicale mauricienne deux courants se rejoignent jusqu’à se confondre. Dans cette veine commune c’est le combat, la lutte, sous toutes ses formes qui a irrigué la musique : lutte contre l’esclavage, contre le régime colonial, contre l’injustice sociale, contre le racisme, pour l’égalité, pour l’émancipation des femmes, pour la paix entre les communautés, etc, etc.. C’est le code génétique du Séga, la musique (et la danse) traditionnelle mauricienne. Mais c’est aussi le message de la musique des groupes militants des années 70-80, comme Kassiya ou Monaster. S’il s’est assagi, au point de véhiculer tous les sentiments, même les moins « politiques », le Séga reste présent dans tous les instants de la vie locale. Ses interprètes, particulièrement nombreux, se produisent un peu partout sur l’île. D’ailleurs, il arrive que notre agence (Beau Manguier Villas Ltd) organise une troupe de Sega pour accueillir ses clients VIP dans les villas en location le jour de leur arrivée a l’Ile Maurice.